Quelles pathologies bénéficient du droit à l’oubli avec la loi Lemoine ?

Liste des maladies concernées par le droit à l’oubli : cancers, hépatite C et autres pathologies graves

La liste des maladies éligibles au droit à l’oubli a évolué grâce à la loi Lemoine, reflétant une volonté législative d’adapter le cadre juridique aux progrès médicaux. Ce droit, essentiel pour l’accès à l’assurance emprunteur sans discrimination liée à l’état de santé passé, s’applique désormais à plusieurs pathologies graves, à condition que certaines conditions de délai soient respectées.

Voici les principales maladies actuellement concernées :

  • Cancers solides : notamment le cancer du sein, de la prostate, du testicule, du col de l’utérus ou encore les mélanomes, dès lors que le traitement est terminé depuis 5 ans sans rechute.
  • Leucémies et lymphomes : certaines formes, diagnostiquées à un stade précoce ou bien traitées, peuvent bénéficier du droit à l’oubli après un délai variable, souvent de 5 ans.
  • Hépatite C : depuis les avancées thérapeutiques majeures, l’infection guérie est désormais incluse dans les dispositions du droit à l’oubli, sous réserve d’une absence de complications pendant une période définie.
  • Autres pathologies graves : des affections comme certaines maladies rares ou traitées avec des résultats thérapeutiques avérés peuvent également être prises en compte dans la grille de référence de la convention AERAS.

La liste n’est pas figée. Elle évolue au rythme des recommandations scientifiques et du dialogue entre professionnels de santé, associations de patients et autorités réglementaires. Une révision régulière permet l’intégration de nouvelles pathologies ayant bénéficié de progrès médicaux significatifs et réduisant notablement le risque de rechute ou de complications.

Liste des maladies concernées par le droit à l'oubli : cancers, hépatite C et autres pathologies graves

Tableau récapitulatif des pathologies éligibles avec leurs délais et conditions

Pour permettre une meilleure lisibilité des conditions d’accès au droit à l’oubli dans le cadre d’une demande d’assurance emprunteur, voici un tableau synthétique présentant les principales pathologies éligibles, les délais requis sans rechute ou complication, ainsi que les conditions spécifiques à respecter. Cet outil permet de mieux comprendre comment la loi Lemoine s’applique concrètement, en fonction du type de maladie et du parcours de soin.

Pathologie Délai sans rechute Conditions spécifiques
Cancers solides (sein, testicule, prostate, col de l’utérus, mélanome) 5 ans Fin de traitement depuis 5 ans, sans rechute ni traitement actif
Leucémies et lymphomes 5 à 10 ans Dépend du type et du stade ; inclusion si stade précoce bien traité
Hépatite C Non précisé (selon guérison complète) Guérison documentée, charge virale négative, absence de complication hépatique
Pathologies rares (type mucoviscidose stable, thalassémie) Variable Stabilité prouvée de la pathologie, traitement efficace et absence d’aggravation
Maladies chroniques stabilisées (ex. : VIH, sous conditions expérimentales) Cas exceptionnel – en évaluation Dépend de la charge virale, suivi médical strict, traitements antirétroviraux réussis

Il est important de noter que ces critères reposent sur la grille de référence actualisée par la convention AERAS, mise à jour régulièrement selon les recommandations scientifiques et les avancées thérapeutiques. Certaines situations peuvent faire l’objet d’études personnalisées par les assureurs, notamment dans les cas de protocoles expérimentaux ou de remissions surveillées.

Tableau récapitulatif des pathologies éligibles avec leurs délais et conditions

Les pathologies exclues ou partiellement couvertes par le droit à l’oubli

Si la loi Lemoine a permis des avancées notables pour l’accès au droit à l’oubli en matière d’assurance emprunteur, certains types de pathologies restent exclus ou seulement partiellement reconnus dans le cadre légal actuel. Ces exclusions soulèvent des interrogations liées à l’équité et à l’évolution des critères médicaux dans la grille de référence AERAS.

Les pathologies concernées se distinguent souvent par leur caractère chronique, récidivant ou difficile à stabiliser cliniquement. Ainsi :

  • Les troubles psychiatriques (comme les épisodes dépressifs majeurs, les troubles bipolaires ou schizophréniques) sont largement absents du dispositif, faute de critères de stabilisation suffisamment partagés à l’échelle médicale.
  • Le diabète de type 1, bien que de mieux en mieux pris en charge, est encore exclu du droit à l’oubli en raison de sa nature chronique et des complications potentielles à long terme.
  • Les maladies auto-immunes telles que le lupus, la polyarthrite rhumatoïde ou la sclérose en plaques, font pour l’instant l’objet d’évaluations au cas par cas, sans accès généralisé au droit à l’oubli.
  • Certains cancers rares ou à pronostic incertain peuvent être écartés si les statistiques de survie ou de rechute restent trop variables pour établir une politique uniforme.

Il est également important de noter que de nombreux anciens malades se trouvent dans un entre-deux : leur pathologie n’est pas formellement exclue, mais n’est pas couverte clairement par les délais standardisés de la convention. Cela peut entraîner des réponses hétérogènes de la part des assureurs, certains appliquant des surprimes, d’autres exigeant des examens médicaux complémentaires. Ce flou juridique appelle des évolutions futures, notamment à travers des mises à jour plus fréquentes de la grille de référence AERAS, à mesure que les données épidémiologiques évoluent et que de nouvelles thérapies personnalisées gagnent en efficacité.

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Critères médicaux et conditions d’application du droit à l’oubli en assurance emprunteur

Quels sont les délais à respecter depuis la fin du protocole thérapeutique ?

Le cœur du droit à l’oubli en assurance emprunteur repose sur une notion clé : le délai à compter de la fin du protocole thérapeutique complet, c’est-à-dire le moment où le traitement actif — chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie ou traitement antiviral — est considéré comme achevé. Ce point de départ est fondamental car il marque le début du compte à rebours pour bénéficier de la non-déclaration de certaines pathologies dans le questionnaire médical.

Conformément à la loi Lemoine en vigueur, les délais actuellement fixés sont de 5 ans pour les cancers et certaines pathologies graves, à condition qu’aucune récidive ni traitement actif ne soient intervenus pendant cette période. Ce délai était auparavant de 10 ans, mais les avancées thérapeutiques et scientifiques ont permis un assouplissement significatif, élargissant ainsi l’accès à l’assurance à un public plus large d’anciens malades.

Il est cependant essentiel de bien comprendre ce que signifie la « fin du protocole ». Il ne s’agit pas simplement de l’arrêt des traitements lourds, mais de l’ensemble des soins curatifs. Autrement dit, si un patient achève une radiothérapie en janvier 2020, et qu’il bénéficie ensuite d’un traitement d’entretien jusqu’en juin 2021, le décompte du délai de 5 ans commence à partir de juin 2021. Cette précision influence concrètement la date à laquelle un ex-patient redeviendra éligible à un contrat d’assurance sans surprime ni exclusion liée à son ancien état de santé.

Le respect de ce délai est vérifié par les assureurs à travers les pièces médicales fournies ou les attestations des oncologues et médecins référents. Dans certains cas, notamment lorsque les traitements s’étalent ou sont interrompus puis repris, une analyse au cas par cas peut être effectuée. La grille de référence AERAS joue ici un rôle d’arbitre, en fixant des balises temporelles selon les typologies de pathologies et leur comportement thérapeutique.

Enfin, il convient de noter que ce délai s’applique indépendamment de la nature de l’emprunt ou du montant assuré. Que l’on souhaite contracter un prêt immobilier ou un crédit professionnel, c’est le temps écoulé depuis la fin effective du traitement qui prime, et non l’objectif du financement ou le profil de risque global de l’assuré.

Traitements médicaux, rechutes et suivi : comment sont-ils pris en compte ?

Dans le cadre de l’application du droit à l’oubli en assurance emprunteur, la prise en compte des traitements médicaux, des rechutes éventuelles et du suivi post-thérapeutique est cruciale. L’objectif est d’évaluer le risque médical résiduel au plus juste, tout en respectant les délais fixés par la grille de référence AERAS. Ainsi, toutes les données cliniques relatives à la durée, à la nature des traitements et à leur efficacité entrent en ligne de compte. Les assureurs analysent minutieusement la chronologie médicale, en s’appuyant sur les classements thérapeutiques : curatif, d’entretien ou palliatif.

Le suivi médical de l’assuré après la fin du traitement actif constitue souvent une zone grise dans l’application des délais. Par exemple, un traitement hormonal prescrit sur cinq ans après une chimiothérapie ne constitue pas nécessairement un obstacle si sa finalité est préventive et non curative. Toutefois, une rechute ou la reprise d’un traitement actif redémarre indéniablement le compte à rebours des 5 ans dans le cas des cancers. Ce principe est d’autant plus important que la récidive est considérée comme un redémarrage du protocole thérapeutique initial.

Les preuves du suivi médical régulier sont également demandées par les compagnies d’assurance : examens d’imagerie, comptes-rendus oncologiques, bilans biologiques ou avis spécialisés. Ce suivi doit attester de la stabilité clinique du patient et de l’absence de signes de progression ou de complication. Autre point clef : les traitements dans le cadre d’essais cliniques ou de thérapies innovantes doivent faire l’objet de documents explicites, souvent analysés au cas par cas.

Enfin, certains assureurs s’appuient aussi sur les indicateurs de rechute propres à chaque pathologie. Pour un cancer du testicule ou du sein, ces indicateurs sont bien documentés. Pour d’autres pathologies plus rares ou chroniques, des comités médicaux consultatifs internes peuvent intervenir dans l’évaluation. Globalement, c’est une appréciation fondée sur la conjonction d’éléments médicaux, statistiques et contractuels qui gouverne l’application effective du droit à l’oubli après un parcours de soins.

Quels types de soins et de traitements ouvrent droit à l’oubli ?

Le bénéfice du droit à l’oubli en matière d’assurance emprunteur ne repose pas uniquement sur le type de pathologie, mais aussi sur la nature des traitements médicaux suivis et sur leur efficacité démontrée. Les traitements permettant d’accéder à ce dispositif sont ceux reconnus pour avoir un effet curatif complet ou une efficacité thérapeutique prouvée sur la disparition des signes cliniques de la maladie. Ainsi, parmi les soins ouvrant droit à l’oubli, on retrouve un éventail large d’interventions médicales qui ont permis une rémission prolongée et stable.

  • Chirurgie curative : souvent utilisée dans les cas de cancers solides localisés (ex. : ablation chirurgicale d’une tumeur mammaire ou prostatique), lorsque l’intervention permet d’éliminer intégralement les cellules tumorales sans traitements complémentaires prolongés.
  • Chimiothérapie et radiothérapie : ouvrent droit à l’oubli si elles ont été administrées dans des protocoles standardisés, avec une réponse complète et documentée, suivie d’une période sans rechute d’au minimum 5 ans.
  • Traitements antiviraux directs (TAD) : dans le cas de l’hépatite C, les nouvelles générations de TAD permettent une éradication virologique complète. Cette guérison virale stable constitue une révolution ayant entraîné l’inscription de la pathologie sur la liste des affections bénéficiant du droit à l’oubli.
  • Thérapies ciblées ou immunothérapies : évaluées selon leur succès thérapeutique, ces traitements innovants appliqués notamment en oncologie peuvent permettre l’inclusion au dispositif sur recommandation médicale, en fonction des statistiques de survie spécifiques.
  • Protocoles combinés : certains patients ont bénéficié de traitements se composant de plusieurs modalités (ex. : chirurgie + chimiothérapie + agents biologiques). L’issue positive de ces protocoles peut être examinée favorablement si elle conduit à une guérison sans récidive.
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À noter qu’un traitement d’entretien (ex. : hormonothérapie post-cancer du sein) ne constitue pas nécessairement un obstacle, tant que son objectif est clairement préventif et qu’aucun signe actif de la maladie n’est observé. Ce sont donc les résultats cliniques concordants et la stabilité sur la durée qui président à l’octroi du droit à l’oubli, plus que la seule nature des soins engagés. Par ailleurs, certains soins liés à des essais cliniques ou des traitements en phase d’expérimentation sont passibles d’une évaluation au cas par cas, notamment si les résultats médicaux obtenus sont durables et bien documentés.

Les assureurs s’appuient de plus en plus sur une lecture fine des protocoles thérapeutiques et des fiches d’évolution médicale, pour prendre en compte les progrès en matière de médecine personnalisée. La grille AERAS offre également davantage de place à l’analyse qualitative du traitement reçu, au-delà du nom de la pathologie seule. Ce glissement vers une logique de parcours de soins marque une évolution importante de l’application du droit à l’oubli.

Emprunter avec une ancienne maladie : ce qui change concrètement avec la loi Lemoine

Suppression du questionnaire de santé pour certains crédits : un tournant majeur

Entrée en vigueur en septembre 2022, la loi Lemoine ne s’est pas arrêtée au seul aménagement du droit à l’oubli. Elle a également introduit une révolution silencieuse dans l’accès au crédit : pour certains prêts immobiliers ou à la consommation, l’obligation de remplir un questionnaire de santé lors de la souscription d’une assurance emprunteur a disparu. Cette suppression concerne exclusivement les prêts d’un montant inférieur ou égal à 200 000 euros par assuré (soit un total de 400 000 euros pour un emprunt à deux), et uniquement si leur échéance intervient avant le 60e anniversaire de l’assuré.

Concrètement, cela signifie qu’un grand nombre de ménages peuvent désormais contracter un crédit immobilier sans avoir à déclarer leur état de santé. Une avancée majeure pour les anciens malades, mais aussi pour toute personne désireuse d’emprunter sans craindre une sélection médicale ni des surprimes. Le changement a été particulièrement bien accueilli par les associations de patients et les consommateurs fragilisés par leur parcours de soins.

Le dispositif apporte ainsi une forme d’égalité devant le crédit, en garantissant un accès plus fluide et moins stigmatisant à l’assurance emprunteur. Toutefois, ce cadre plus souple ne concerne pas tous les profils : au-delà des seuils financiers ou d’âge fixés, le questionnaire de santé redevient obligatoire, avec toutes ses conséquences en matière de tarification ou d’exclusions.

À noter que la suppression du questionnaire ne signifie pas l’absence de toute évaluation du risque : les assureurs peuvent toujours demander des informations générales (profession, activité physique, tabagisme) ou analyser le profil de l’emprunteur sous d’autres angles. En revanche, l’état de santé ne constitue plus un filtre préalable dans les cas éligibles.

Ce changement a des retombées pratiques majeures. De nombreux emprunteurs peuvent désormais éviter des délais de traitement allongés, des examens médicaux coûteux ou du stress lié à la crainte d’un refus. Couplée à la résiliation infra-annuelle des contrats, cette simplification administrative participe d’une dynamique plus globale visant à libéraliser le marché de l’assurance emprunteur et redonner au consommateur une place centrale dans le processus de souscription.

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Droit à l’oubli, convention AERAS et grille de référence : quelles différences ?

Souvent confondus, le droit à l’oubli, la convention AERAS et la grille de référence sont en réalité trois outils complémentaires mais distincts, encadrant l’accès à l’assurance emprunteur pour les personnes présentant ou ayant présenté une pathologie grave. Leur articulation repose sur des logiques différentes — juridique, contractuelle et technique — et leur portée varie selon le profil médical de l’assuré.

Le droit à l’oubli, introduit par les dispositions successives depuis 2016 et renforcé par la loi Lemoine, permet de ne pas déclarer certaines pathologies dans le questionnaire de santé, passé un délai légal (actuellement 5 ans après la fin du protocole thérapeutique pour les cancers, par exemple). Il s’agit d’un droit fixe et automatisé : si l’assuré répond aux conditions, l’assureur ne peut exiger aucune information sur l’ancienne pathologie concernée.

En parallèle, la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) repose sur un engagement contractuel entre l’État, les fédérations bancaires, les assureurs et les associations de patients. Cette convention permet un accès encadré à l’assurance même en présence d’un risque sanitaire persistant, via un traitement en trois niveaux. Elle intervient notamment là où le droit à l’oubli ne s’applique pas, et oblige les organismes à rechercher en priorité des solutions d’assurance adaptées, avec une transparence renforcée.

Enfin, au cœur de cette convention figure la grille de référence AERAS, un outil technique mis à jour régulièrement par un groupe de travail médical. Elle fixe — pathologie par pathologie — des critères précis d’accès possibles sans exclusion ni surprime, en analysant les statistiques de survie et les pronostics de rechute. Contrairement au droit à l’oubli, cette grille n’est pas opposable juridiquement, mais elle constitue un socle opérationnel que les assureurs doivent prendre en compte dans leur analyse interne du risque.

En somme, le droit à l’oubli impose, la convention AERAS engage les parties prenantes à une démarche de bonne foi, et la grille de référence oriente les pratiques tout en restant soumise à l’appréciation individuelle des situations médicales complexes. Cette distinction est essentielle pour les assurés, notamment ceux dont la pathologie n’entre pas dans les critères stricts du droit à l’oubli mais qui peuvent néanmoins prétendre à une couverture via les mécanismes d’AERAS.

Liste des profils bénéficiant directement de la réforme : anciens malades, jeunes emprunteurs, personnes guéries

La loi Lemoine a marqué un tournant décisif pour de nombreux Français jusqu’ici désavantagés dans l’accès à l’assurance emprunteur. Cette réforme ne s’adresse pas seulement aux personnes atteintes de pathologies listées dans la grille AERAS, mais aussi à des profils plus larges, souvent confrontés à une forme de discrimination implicite lors de la souscription d’un crédit.

Voici une liste non exhaustive des catégories de personnes ayant bénéficié de cette avancée légale :

  • Les anciens malades du cancer, dont le traitement est terminé depuis au moins 5 ans sans rechute, peuvent désormais souscrire une assurance emprunteur sans mentionner leur ancien état de santé. Cela leur permet d’éviter les surprimes ou les exclusions de garanties autrefois systématiques.
  • Les jeunes emprunteurs, souvent primo-accédants, sont également gagnants avec la suppression du questionnaire médical pour les crédits de moins de 200 000 € contractés avant 60 ans. Cette mesure leur assure un accès plus fluide au financement, quel que soit leur parcours médical.
  • Les personnes totalement guéries d’une pathologie chronique stabilisée (comme une hépatite C ou certains lymphomes) entrent désormais dans un champ d’acceptation plus large, leur permettant une évaluation moins sévère et plus juste de leur profil.
  • Les emprunteurs âgés de moins de 60 ans souhaitant financer leur résidence principale à l’aide de montants modérés, et qui jusqu’alors étaient réticents à évoquer leur santé passée, notamment pour des raisons de confidentialité ou d’épuisement administratif.
  • Les personnes ayant été représentées par des collectifs d’assurés ou des associations de patients, dont l’action a permis une meilleure reconnaissance de pathologies jusqu’alors absentes du débat public et de la grille AERAS.

Ces profils illustrent concrètement l’effet inclusif de la réforme. Grâce à la réduction du délai légal de déclaration et à la dispense de questionnaire médical dans certains cas, la loi redonne de la dignité et du pouvoir d’achat à des personnes jusque-là pénalisées sur le marché du crédit. Ce changement bénéficie avant tout à ceux dont la santé est stabilisée, mais qui continuaient à porter le poids d’un passé médical stigmatisant.

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